L'or au comptant s'est détendu vendredi alors que le dollar américain a atteint des sommets jamais vus depuis juillet 2020. Néanmoins, le métal jaune semblait prêt à enregistrer sa deuxième semaine consécutive de gains, car les inquiétudes concernant la hausse de l'inflation de l'IPC américain ont renforcé l'attrait de l'or en tant que couverture contre l'inflation.
Les prix à la consommation aux États-Unis ont augmenté à un taux annuel de 6,2% le mois dernier, ce qui a été le taux d'augmentation le plus élevé en 30 ans. Les données ont incité les acteurs du marché à parier davantage que la Réserve fédérale augmentera les taux d'intérêt plus tôt que prévu.
"Jusqu'à ce que les chaînes d'approvisionnement s'ouvrent, il y aura une pression continue sur les prix et cela devrait soutenir l'or", a déclaré Stephen Innes, associé directeur de SPI Asset Management, cité par Reuters.
"Les prix de l'or peuvent augmenter pendant un certain temps, car les problèmes prolongés de la chaîne d'approvisionnement pourraient entraîner une inflation plus durable, et les hausses de taux d'intérêt pourraient ne pas suivre le rythme", a ajouté Innes.
Un cycle de hausses de taux devrait faire baisser les prix de l'or, car des taux d'intérêt plus élevés augmentent également le coût d'opportunité du métal précieux.
Vendredi à 9h50 GMT, l'or au comptant était en baisse de 0,45% pour s'échanger à 1 853,58 $ l'once troy. Plus tôt cette semaine, le métal a atteint 1 868,63 $ l'once troy, ce qui représente son niveau de prix le plus élevé depuis le 15 juin (1 869,20 $).
La matière première semblait prête à enregistrer sa deuxième semaine consécutive de gains, tout en étant en hausse de 1,97%. Le métal précieux a augmenté de 3,95 % jusqu'à présent en novembre, après une autre hausse de 1,50 % en octobre.
Pendant ce temps, les contrats à terme sur l'or pour livraison en décembre étaient en baisse de 0,46% le jour pour s'échanger à 1 855,40 $ l'once troy, tandis que les contrats à terme sur l'argent pour livraison en décembre étaient en baisse de 0,94% pour s'échanger à 25,062 $ l'once troy.
L'indice du dollar américain, qui reflète la force relative du billet vert par rapport à un panier de six autres grandes devises, chutait de 0,06% à 95,095 vendredi. Plus tôt dans la séance de bourse, le DXY a atteint 95,265, son niveau le plus élevé depuis le 22 juillet 2020 (95,412).
Les attentes des investisseurs en matière de taux d'intérêt à court terme sont restées inchangées. Selon l'outil FedWatch de CME, au 12 novembre, les investisseurs voyaient 100,0% de chances que la Réserve fédérale maintienne les coûts d'emprunt au niveau actuel de 0%-0,25% lors de sa réunion de politique des 14-15 décembre, ou inchangés par rapport au 11 novembre.
